Résumé
Le droit à la vie s’inscrit dans le principe, plus large, de dignité humaine. Il occupe aujourd’hui une place aussi visible que prépondérante dans les instruments de protection des droits de l’homme. À côté de ce droit, de nos jours, à travers le monde se développe un principe parallèle voire contraire à l’indisponibilité du corps humain (dont l’un des penchants est l’interdiction de porter atteinte à la vie d’autrui) : le principe de disposition de soi que certains qualifieraient de principe même de notre modernité ». Entre ces deux idéaux fondamentaux se trouve un droit qui fait débat : le droit à l’avortement. La question de l’avortement continue à diviser la jurisprudence et à déchirer la doctrine. Chaque société ayant sa culture et sa tradition juridique, le statut juridique de l’enfant à naître ne fait pas l’unanimité entre les États. Dans ce cas, on peut se demander si la notion de droit à la vie varie en fonction du milieu culturel dans lequel la vie se développe ? Ou encore, pourquoi certains Etats acceptent le droit à l’avortement et d’autres non ? La réponse à une telle question n’est pas évidente et peut résider dans le degré de perception de la notion de dignité humaine dans chaque société. Ce qui plonge d’ailleurs le droit à la vie dans un pluralisme juridique et culturel. Le présent article se propose d’apporter des analyses du droit d’avortement dans des hypothèses de risques pendant la grossesse et d’inexistence de risques d’autre part.
