Résumé
A l’ère du numérique, les partis politiques ont de plus en plus recours aux nouvelles technologies d’information et de communication à l’instar d’internet dans leurs stratégies de communication aussi bien en temps de paix qu’en période de crise. La crise dont il est question en l’espèce, c’est la crise anglophone. Celle-ci a vu le jour dans le NordOuest et le Sud-Ouest en 2016 comme la conséquence d’une série de mouvements de protestations conduits par des groupes corporatistes notamment les avocats d’expression anglaise et les syndicats d’enseignants, dans ce qu’ils ont décrit comme leur phagocytose par la majorité francophone qui constitue l’Etat du Cameroun. En prenant appui sur la théorie du fonctionnalisme discursif comme outil d’analyse, il appert que le SDF dont le fief est dans ces régions a eu recours à internet en général et à facebook en particulier pour faire circuler ses différentes communications. Les messages délivrés qui vont des « acclamations » de ce parti au sujet de la crise à ses actions défensives envers son agenda sur le fédéralisme en passant par des « aggressions » sur le gouvernement mis sur pied par le président Biya, étaient toutes des mesures visibles dont le but était de titiller les politiques publiques. Dans cette perspective, il est impérieux pour le gouvernement de faire montre d’une réelle volonté politique inclusive des formations politiques d’opposition à l’instar du SDF. Ceci explique le fait que, cette crise qui a commencé de manière pacifique il y a bientôt quatre années, s’est muée à un conflit armé entre les forces gouvernementales et les groupuscules armés séparatistes anglophones à cause de l’incapacité du gouvernement à pouvoir associer certains acteurs non étatiques, tels le SDF à la gestion efficace de la crise.
